lundi 12 septembre 2011

Un homme en détention après avoir souhaité un 'Joyeux 11 septembre'

La remarque aurait été faite à des voyageurs à l'aéroport de Chicago

Alain Terrieur
La Lune de la presse internationale


CHICAGO, ILLINOIS

Un habitant de la ville de Milwaukee a été arrêté à l'aéroport de Chicago hier après avoir été soupçonné d'activités terroristes. Selon les premiers éléments il aurait souhaité à d'autres voyageurs un "Joyeux 11 septembre."

Les officiers de la Sécurité Intérieure de la Patrie Américaine auraient surpris la remarque et ont procédé immédiatement à l'arrestation et la mise en détention. José Ledire, 31 ans, est actuellement sous observation pour une période indéfinie dans un lieu tenu secret, et sera détenu sans poursuites officielles et sans mandat de dépôt afin de protéger la démocratie, les autorités ont annoncé au La Rochelle Times.

"Ce mec, ils nous a sorti, genre, 'Passez un joyeux 11 septembre,' ou un truc comme ça," a expliqué Alex Kreman, un voyageur qui a vu la scène hier. "Je l'ai entendu alors que je prenais un café à côté. J'ai pensé tout de suite que les flics devaient venir le descendre là sur place, mais bon. Il paraît qu'on ait encore à défendre des 'droits' des accusés ou une connerie dans ce genre. Une tarlouse comme lui ne le mérite même pas, à mon avis."

Les agents de l'état disent que les voyageurs sont autorisés à dire "Bon 11 septembre," mais que les mots "Joyeux" ou "Heureux" ne sont pas tolérés lorsque les cons-citoyens se saluent. La consigne était détaillée lors de la dernière révision de la loi du Patriot Act, ils ont dit au La Rochelle Times, et que toute infraction peut entraîner des conséquences sérieuses.

"Nous voulons absolument que les gens se souviennent du 11 septembre, et qu'ils le commémorent," a dit le Directeur de la Sécurité de la Patrie, Mark Lecoux. "Mais ils doivent employer les bonnes paroles, et intégrer les bons gestes. Rappelons-nous que nous vivons dans l'après 11 septembre, alors nous ne pouvons pas tolérer que les gens disent n'importe quoi. Les cons-citoyens doivent faire attention à ce qu'ils disent pour que notre pays reste libre."

Les autorités américaines ont rappelé aux voyageurs qu'ils sont priés de bien mettre en évidence leurs difficultés émotionnelles dans un monde menacé par les terroristes. Ils doivent surtout faire appel à des histoires personnelles tout en soulignant leurs sentiments négatifs de colère ou de désespoir. L'analyse systématique et rationnelle, le sarcasme ou des commentaires satiriques peuvent être pris comme des infractions à la dernière loi du Patriot Act.

"Si les gens veulent discuter de là où ils se trouvaient le jour du 11 septembre, ou de ce qu'ils ont ressenti, ou de la culpabilité de Ben Laden et les Arabes, c'est assez génial," a dit Lecoux. "Mais ça s'arrête là. S'ils vont plus loin, tout ce qu'ils disent peut se retourner contre eux. En particulier s'ils essaient d'être logique et décortiquer le pourquoi et le comment de la situation, tout en s'appuyant sur des données scientifiques des événements passés."

Un jeune avocat de Milwaukee qui vient d'obtenir sa maîtrise de Droit a décidé de plaidoyer le dossier de M. Ledire. Une autorisation lui a été accordée ce matin pour pouvoir bien discuter avec l'accusé en cellule pendant cinq minutes, afin d'assurer le débat contradictoire de la justice. L'avocat a mis en avant le fait que son client était sous l'emprise d'un nouveau médicament anti-dépresseur de la maison pharmaceutique Perplexia. Il maintient que le médicament aurait influencé le comportement de l'accusé, expliquant donc ses mauvaises remarques.

M. Ledire comparaîtra devant un tribunal fédéral à Washington en avril, 2023.