lundi 11 janvier 2010

Economie: Les prix des produits merdiques en chute libre

Aucun secteur du marché des marchandises de dernière qualité n'est épargné
Agathe Sement
La Lune de la presse internationale


PARIS, FRANCE

Une centaine d'analystes de l'économie mondiale ont constaté une chute impressionnante des prix sur le marché des produits complètement merdiques dans un rapport transmis au Ministère de l'Économie. Toutes les gammes d'objets et de machines de dernière qualité ont été touchées par la crise économique, au risque de voir la production de ces biens "made for la déchetterie" ralentir, voire s'arrêter.

"Nous nous inquiétions pour tous ceux qui travaillent dans la production des produits merdiques," explique Jacques Septe, analyste financier pour le groupe House of Cards Financial qui a contribué au rapport. "Ces salariés risquent de voir leurs emplois supprimés. Les entreprises qui détiennent ces produits sans qualité ni valeur vont être obligées de réduire leurs prix davantage. Il faut que les Français continuent à acheter cette merde si nous souhaitons conserver ces emplois."

Le contexte international actuel oblige les consommateurs de ralentir les achats de produits de merde, même si certains ont du mal.

"J'adorais acheter des trucs, tu sais, complètement inutiles mais jolis, quoi," nous raconte Sophie Stiquet, caissière chez Monoprix à Mise-en-Seine. "Avec mon copain on faisait les magasins à Paris tous les weekends. On faisait tout le temps du shopping, c'était trop bien quoi. C'est vrai qu'on n'avait pas toujours besoin de tout ça, mais les produits de merde qu'on trouvait des fois, c'était surprenant. Il y avait tellement de trucs de merde, souvent très cher, on ne pouvait pas nous en empêcher."

La tendance des consommateurs d'acheter de la basse gamme aux prix assez élevés risque d' être remise en question. Dans l'avenir, expliquent les experts, soit les prix de produits de merde vont devoir continuer à descendre soit les Français vont devoir arrêter d'acheter les gammes de merde, ce qui pourrait favoriser davantage la chute des prix.

Les analystes ont préconisé un retour vers des prix "échelonnés selon la qualité du produit" en fonction de son "indice de merdicité." Pour les produits vraiment considérés comme "merdiques d'office," souvent fabriqués dans des pays par - selon le Ministère - "des gens de la même couleur," il est conseillé d'avertir les consommateurs avec une campagne de sensibilisation. L'étude n'a pas opté pour un contrôle plus strict de la qualité des produits, préférant laisser le choix aux consommateurs.

"Acheter de la merde, c'est un droit fondamental du néo-libéralisme," explique Vincent Tîmes-Parjour, représentant du groupe Kyrielle des Kermesses (KK), qui s'occupe du pouvoir d'achat des consommateurs pour la basse gamme. "Au KK on défend le droit de payer plus cher ce qui ne sert pas à grande chose ou qui n'a qu'un fonctionnement très limité."