Les dirigeants iraniens estiment que les informations sensibles peuvent être restituées à Washington
Larbi Traire
La Lune de la presse internationale
TEHRAN, IRAN
Les Iraniens ont par ailleurs soutenu "ne pas avoir fait de photocopies des documents" pendant les trente ans qu'ils les possédaient.
Les dirigeants du monde entier ont salué l'effort des Iraniens à réconcilier avec Washington, même si certains d'entre eux avouent que l'envoi en recommandé des plans pour les armes nucléaires est plutôt "dérisoire" et "symbolique."
Depuis l'époque du Président Carter et l'intervention militaire des forces américaines en 1979, les tensions sont montées entre les États-Unis et l'Iran à plusieurs reprises.
Selon Washington, cela est due au fait que les Iraniens insistent de façon obstinée qu'ils ont le droit de maintenir une culture indépendante de l'influence états-unienne dans un "pays" avec des "frontières."
Les Iraniens accusent les États-Unis d'avoir envahi l'Irak, l'Afghanistan, le Vietnam, la Corée, le Koweït, le Japon, le Pakistan, l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Mexique et le Canada. En outre, ils prétendent être menacés par l'installation de bases militaires américaines sur les trois frontières terrestres iraniennes.
"Que des mensonges," rétorque le porte-parole de la Maison blanche Jessie Paur-Tavyon. "L'impérialisme soi-disant incontrôlé n'a rien à voir là-dedans. L'état iranien a dérobé certains secrets militaires américains, c'est un fait. Ils doivent le payer cher. Les États-Unis ne font que maintenir un équilibre militaire dans le monde, tout en assurant une régularité dans l'approvisionnement du pétrole. En même temps, nous empêchons tous les états extrémistes d'agir, surtout lorsqu'il s'agit de s'octroyer des technologies alternatives à celles qui existent sur le marché."

Il estime que les Iraniens se couvrent en cas de conflit.
"Ce qu'ils font, c'est de se protéger. Si les Américains les attaquent, ils peuvent prouver avec le récépissé de la lettre recommandée qu'ils ont déjà renvoyé les secrets militaires, et qu'ils n'en ont plus besoin."
Jean V. Nime, porte parole de l'Elysée, a aussi commenté la situation.
"C'est une stratégie tout à fait symbolique. Si les Occidentaux souhaitent attaquer l'Iran, ce n'est pas le compte-rendu des secrets militaires qui va les arrêter. Nous avons besoin d'assurer la production de pétrole à prix bas, de renflouer les comptes en banque des industriels français, et surtout les plus proches de notre Président, et d'occuper nos militaires, donc je pense que les Iraniens jouent beaucoup sur l'image publicitaire mensongère."