jeudi 12 avril 2012

La Statue de la Liberté dérobée par les voleurs de feraille

Les autorités font acte d'indignité alors que la statue est vendue en morceaux à la casse

Alex Terrieur
La Lune de la presse internationale

NEW YORK, NEW YORK

Les officiers portuaires de New York ont été surpris hier lorsque l'île de Liberty Island s'est ouverte aux touristes. Au lieu de voir un symbole de liberté historique et dominant au dessus de leurs têtes, les touristes n'ont vu que le socle. Les premiers éléments parvenus au La Rochelle Times indiquent que la statue aurait été enlevée par des voleurs de feraille dans la nuit.

"Nous n'avons pas trop d'éléments pour l'instant," a expliqué le porte-parole de la police new-yorkaise. "Les personnes qui l'ont fait sont évidemment expérimentées. Mais avant de les arrêter et engager des poursuites le gouvernement fédéral doit remplir les formulaires nécessaires. A ma connaissance, cela n'a pas encore été fait, donc pour l'instant elle vaut plus en termes de feraille qu'elle ne vaille en termes de liberté."

De façon générale le gouvernement n'a pas souhaité s'exprimer sur la disparition de la statue.

"Il y a pas mal de vols de cuivre en ce moment, même si les conditions économiques s'améliorent. Il faut accepter les choses telles qu'elles sont," a dit le Ministre de l'Intérieur, Maxime Alizé. "Effectivement on pourrait faire quelque chose, trouver les coupables et tout ça, mais à quoi ça sert ? Il est trop tard, la statue est partie et déjà fondue. Il faut arrêter de mettre en cause les autres. Il faut plutôt oublier et continuer son chemin."

Quelques groupes citoyens ont dit publiquement que quelqu'un devrait en être responsable. Mieux encore, disent-ils, serait de trouver les vrais coupables.

"C'est cela, genre, ouais, quelqu'un arrive et dérobe le machin, n'importe quoi. Et le gouvernement dit, dommage, tant pis, ça craint mais nous on est 'peace and love.' Non, c'est trop parfait, ça," dit un membre d'un groupe pour les droits citoyens, Sasha Hutte. Il est aussi connu pour ses hypothèses sur les théories de complot. Il a signalé au La Rochelle Times que l'île a été récemment vendue à un groupe de holding de Dubaï.

Depuis ce temps, il prétend, les salariés ont vu leurs horaires et leurs accès aux informations modifiés. Des nouveaux équipements et des patrons étrangers ont été embauchés, et la ville a négocié quelques millions de dollars en échanges de droits de succession après la vente. Des sources confirmées sont pourtant dûres à obtenir actuellement.

Les autorités de la ville ont dit que l'enquête est "en court" et donc elles ne peuvent pour l'instant en dire plus long.

La réaction internationale a été muette. La France a dit notamment que le vol de la statue était "regrettable mais ingénieux" et que les industries françaises seraient plutôt contentes de racheter le cuivre recyclé à un prix intéressant et dérisoire.

"Nous sommes quand même fatigués, mais nous ferons ce qu'il faut pour rapatrier le matériel pour nos alliés," a commenté le Député des Affaires Étrangères Jacques Roche. "Si ça veut dire acheter des métaux sur le marché noir à des prix cassés, tant mieux."

En attendant la suite de l'enquête "en court," des intéressés ont maintenu que la statue devrait être reconstruite. Cependant un sondage du La Rochelle Times financé par l'Elysée a indiqué qu'une majorité de citoyens préféreraient voir le cuivre appliqué à des gadgets électroniques nouveaux. Ils ont expliqué que la Statue de Liberté était "désuète," "inutile" et "une notion complètement farfelue." Quelques-uns d'entre eux ont suggéré plutôt une nouvelle statue de Steve Jobs, le créateur d'Apple, à sa place, de préférence construite à base de métaux moins chers.