mercredi 10 janvier 2007

Chirac se prononce en faveur du clonage présidentiel

Déclaration de l'Elysée risque d'influencer fortement les présidentielles de 2007
Alain Terrieur
La Lune de la presse internationale


PARIS, FRANCE

Jacques Chirac s'est prononcé en faveur d'un éventuel clonage présidentiel, malgré la loi interdisant le clonage humain, mais il a assuré en même temps "qu'aucune décision n'a encore été prise." Selon un communiqué de presse de l'Elysée, Monsieur Chirac aurait souhaité "conserver toutes les chances pour les futures élections" en multipliant sa présence physique, afin d'être encore plus présent à la télévision, à la radio, et dans des déplacements en France. Les candidats d'opposition, notamment Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, se sont exprimés en fin d'après-midi.

"Je pense que ceci est une aberration pour la République, et pour le peuple," Sarkozy a commenté jeudi. "La population des immigrés ne cesse d'augmenter, alors que certains élus ne font rien pour l'arrêter. Et d'un autre côté, on a un Président de la République qui veut se reproduire génétiquement, alors que nous devons nous concentrer sur les personnes qui vivent dans l'insécurité déjà sur le territoire français."

Madame Royal a tenu des propos plus modérés: "J'estime que ce n'est pas une décision que j'aurais prise, mais si c'est valable désormais pour tous les présidents élus, je ne vois pas non plus l'inconvénient. A vrai dire, il y a des bons côtés, et des mauvais côtés. Il faudrait vraiment se pencher sur un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun."

Les parisiens semblent moins choqués que les personnages politiques. Certains ne se sont pas étonnés d'entendre la nouvelle.

"De toute façon, ça changera rien. On en a déjà assez de lui, même s'il n'y en a qu'un. Qu'il soit multiplié par dix ou douze, ça ne changera pas grande chose," a expliqué Aude Veysel, femme de ménage de 31 ans.

"Nous, on s'en fout, quoi," a remarqué Léa Ricot, cuisinière dans un restaurant deux étoiles. "Ces jours-ci, tout le monde veut se cloner. C'est la tendance. C'est cool de le faire. Donc le Président, il essaie de se rapprocher des électeurs. C'est que de la politique."

Quant à l'éventuel procédure de clonage, l'Elysée est restée suspicieusement muette sur les détails. Alors que le Président se déclare en faveur d'un ultime clonage présidentiel, il a préféré de ne promulguer qu'officieusement cette action. Les experts ont des doutes sur sa faisabilité avant le scrutin d'avril, mais le débat risque de battre son plein pendant les campagnes présidentielles.