Rémi Tant
La Lune de la presse internationale
AIX-EN-TRIQUE, FRANCE
Pourtant l'annonce a sollicité peu d'intérêt au niveau de la population. Les médias ont opté de ne pas intégrer l'annonce de la découverte dans les informations de la journée, préférant parler de faits divers plus menaçants. Le public n'a pas vraiment pris le temps de s'y intéresser non plus.
"Je pense que les gens s'en foutent un peu," a expliqué le chercheur Ludo Hedducatiffe au La Rochelle Times. "Franchement, qu'il existe une guérison possible pour l'apathie, les gens s'en moquent."
La découverte risque d'être reléguée aux journaux de médecine où elle cédera bientôt sa place à des avancées plus lucratives. En effet, les compagnies pharmaceutiques s'intéressent davantage à des médicaments qui permettent aux gens de "se déconnecter complètement de la réalité" pour "mieux s'intégrer dans la société actuelle," nous a raconté Marie Poste, porte-parole de la maison pharmaceutique Perplexia.
"Malheureusement ces chercheurs indépendants perdent leur temps. Les gens ne cherchent pas à comprendre ni à s'intéresser. Ce qu'ils achètent, ce sont les petites pilules qui leur permettent de rentrer dans un monde sans douleur, sans pensées négatives, sans critiques du système en place et surtout sans regrets de leur apathie," a-t-elle continué. "C'est donc dans ce sens que nous nous orientons actuellement. En dépit de ce que disent les cinq ou six pour cent des gens qui sont toujours soi-disant conscients, nous ne faisons que suivre la demande du marché."
"Franchement c'est intéressant quand ils nous présentent des trucs comme ça à la fac," nous a remarqué Jean Veuplux, un passant interrogé par notre journal lors de la conférence de presse. "J'étais carrément surpris, mais après quelqu'un m'a téléphoné sur mon i-phone, puis j'ai complètement zappé ce que je venais d'entendre avant."

"On aurait mieux fait de rester chez nous et découvrir les dernières consoles de jeu," a dit Geoffrey Andcadot, un des chercheurs de l'équipe d'Aix-en-Trique.